Voila le séjour de pêche en Ariège est derrière moi. Il est temps de faire un CR.
Ce fût un séjour très mitigé, la pêche a été extrêmement dure. Les rivières subissaient encore la fonte des neiges, et cela nous a condamné la pêche sur bon nombres de rivières. Ajouté a cela des problèmes de matériels, mon genou HS qui m'a valu quelques belles gamelles, et un goût d'inachevé et en même temps une folle envie d'y revenir dans quelques temps.
Cette année, nous longeons à Seix, (je précise que je n'ai pas la tête d'un morpion) ou coule le Salat (prononcer Salatte). C'est d'ailleurs en amont de Seix que nous allons commencer. La rivière est torrentueuse a souhait, seule l'eau d'un bleu comme j'en ai jamais vu m'inquiète un peu)
Effectivement, les coups de lignes s’enchaînent sans rien rapporter. Le courant est même violent par endroit, et il faut plomber sérieusement pour gratter le fond. Les courants ne donnent rien, les amortis non plus. A croire que la rivière est désertée par les truites, nous trouvons un affluent, l'Alat (prononcer l'Alatte), qui ne donnera rien non plus. L'après-midi égrenne ses heures lentement.
J'arrive dans un petit bourg ou le ruisseau se rétrécit, et j'aperçois au loin le mont Vallier encore bien enneigé. Tout de suite cela fait tilt dans ma tête ; eau turquoise et sommet enneigé = truites à la gueule cousue. Cela commence bien mal, premier après-midi de pêche et une douille, cela est-il prémonitoire ?
Il y a quelques années j'ai déjà vécu cette expérience dans le puy de dôme, la pêche avait été désastreuse, seule la dernière journée avait sauver les meubles.
Le lendemain, nous adaptons une autre stratégie. Nous allons pêcher les ruisseaux plus en piémont dont la source se situe sur les versants sud. Nous choisissons de pêcher l'Arbas. Première impression, les eaux sont maigres, voire très maigres. La rivière n'est en fait pêchable que sur certains secteurs un peu plus torrentueux. Mais c'est la dessus que je ferais mes premières farios pyrénéennes. De bien modestes truites, mais c'est mieux que le capot de la veille.
Je retrouve mon pote M. qui n' a rien pris. Il est en proie a des problèmes de coulissement de fil sur sa FI. Il ne peut pêcher que les courants qui sont assez forts et qui peuvent entraîner le fil sous les berges creuses. Malheureusement, sur ce type de ruisseau et au vu de la clarté de l'eau, les truites nous repèrent de loin et on vite fait de se camoufler avant que l'on puisse les apercevoir.
L'après-midi, nous trouvons un confluent qui ressemble plus a l'idée que j'ai d'un torrent de montagne. Malheureusement au bout d'une demi heure, M . a de sérieux problèmes avec sa FI. On se rend d'urgence chez le détaillant de la région. Malheureusement celui-ci ne peut réparer sa canne immédiatement. Mais cela faisait bien longtemps qu'il avait l'idée de changer sa FI. Il opte donc pour la Manoise, de fabrication entièrement artisanale (une canne charmeuse de truites). Il a fait le bon choix, l'avenir nous le confirmera. Nous en profitons pour glaner de bons renseignements. La saison a 1 mois de retard, il faut donc oublier la pêche sur le Salat, le Ribeiro, le Garbet et autre. Le Ger donne de bons résultats, le Lez et ses affluents aussi. Après tout ces déboires, la journée de pêche est plus qu'entamée.
Le soir après un rapide dîner, nous décidons de pêcher le Salat quelques kilomètres en aval, a sa confluence avec L'Arac. La rivière est large, nous tentons notre chance à la cuillère. Les eaux sont très limpides, on distingue la cuillère dans plus de 2 mètres d'eau. De plus l'eau est toujours aussi turquoise, on dirait pêcher dans du canard WC.
Nous ne prendrons rien. Juste une photo d'une belle couleuvre vipérine, qui n'a pas bougé de son rocher tout le temps que nous ayons pêcher.
Troisième jour, direction le Ger. L'eau est cristalline, mais apparemment exempte d'eau de fonte des neiges. Nous réussissons a prendre quelques truites, l'approche des postes est primordial. Une approche qui manque de discrétion c'est la coulée qui est fichue.Et ce jour là, mon genou me fait bien souffrir, j'ai des appuis pas très stables, et souvent je me rattrape comme je peux. Autant dire que pour la discrétion, c'est un zéro pointé. Je ferais peu de photos de truites (durant tout le séjour d'ailleurs) elles m'ont semblé particulièrement fragiles et je les remettais dans leur élément le plus rapidement possible. L'après-midi, nous le passons encore sur le Ger. M. y fera une très belle pêche, maintenant c'est à mon tour d'avoir des soucis avec ma FI. J'ai une entretoise qui se balade dans le scion, parfois le fil ne coulisse plus du tout. C'est énervant, d'autant plus que je perds encore mes appuis et prend une bonne gamelle. D'ailleurs cela mettra fin à la partie de pêche.
Quatrième jour. Nous nous dirigeons sur le Lez, et nous trouvons un de ses affluents la Bouigane. Après ¼ h de pêche je comprends que ma FI n'est plus du tout opérationnelle, c'est donc a la cuillère que je vais tenter les truites. Malgré le peignage méthodique de tous les postes, je ne prendrais rien. Il me semble qu'un confrère est passé avant nous, et sur ce type de ruisseau, cela ne pardonne pas. Nous pouvons observer quand même quelque truites,M. leur présente sa teigne au ras du nez, mais elles dédaignent son appât. Le midi, le repas au bord de l'eau nous permet d'observer une truite sur un plat en train de gober ce qui dérive. Mais en désirant m'approcher un peu, elle me repère et file comme une fusée dans sa cache, j'étais pourtant à une quinzaine de mètres. Cela vous donne une idée sur la difficulté de pêcher au toc sous la canne. L’après-midi, nous pêchons le Lez, le parcours est sauvage a souhait, les eaux toujours cristalline. Je ferais monter 2 truites en même temps sur ma cuillère. Les autres je les verrais dans des endroits insolites, là ou ne chercherait pas une truite justement. Et bien évidemment ce sont de très belles truites que l'on fait fuir. M. s'en tire beaucoup mieux au toc. Les paysages somptueux compense ma déception de ne rien prendre. Et la partie de pêche se finit un peu plus tôt que prévue, un orage éclate au dessus de nos têtes. Je trouve refuge sous un pont, ces instants de repos me permettent de soulager mon genou.
Cinquième et dernier jour. Nous allons pêcher le Destours, affluent du Salat, un ruisseau typique de montagne. M. me prête sa seconde FI qu'il a fait réparer. Nous pêchons un ruisseau très encaissé, l'eau y est d'une pureté exceptionnelle, j'ai l'impression de pêcher dans du Volvic. Malgré son étroitesse, le ruisseau offre des trous assez profond. Encore une fois c'est du sport, il est parfois impossible de le remonter en cuissardes, il faut alors sortir de ce gouffre et redescendre plus bas. M. remonte beaucoup plus haut pour pêcher en redescendant. Je pêche en remontant, et même si je fais fuir quelques truites, je fais une pêche honorable. Bien que l'eau de fonte des neiges sévisse encore, les truites semblent plus actives sur ce ruisseau. Par contre elles ne pardonnent aucune erreur de présentation, il faut avoir un très bon bagage technique pour réussir sur ces rivières.
En remontant du ruisseau le midi, nous sommes accablés par la chaleur. Mais sur le flanc de la montagne, nous trouvons des centaines de fraises des bois. Il n'en fallait pas plus pour nous régaler, et d'en ramasser pour agrémenter le dessert.
L'après-midi nous poursuivons sur ce ruisseau, jusqu'à sa limite amont qui est impêchable, l'eau y cascade de rochers en rochers dans un tumulte vraiment assourdissant.
L'orage nous chasse encore, et c'est ainsi que s'achève ce séjour.
Ce fût un séjour très mitigé, la pêche a été extrêmement dure. Les rivières subissaient encore la fonte des neiges, et cela nous a condamné la pêche sur bon nombres de rivières. Ajouté a cela des problèmes de matériels, mon genou HS qui m'a valu quelques belles gamelles, et un goût d'inachevé et en même temps une folle envie d'y revenir dans quelques temps.
Cette année, nous longeons à Seix, (je précise que je n'ai pas la tête d'un morpion) ou coule le Salat (prononcer Salatte). C'est d'ailleurs en amont de Seix que nous allons commencer. La rivière est torrentueuse a souhait, seule l'eau d'un bleu comme j'en ai jamais vu m'inquiète un peu)
Effectivement, les coups de lignes s’enchaînent sans rien rapporter. Le courant est même violent par endroit, et il faut plomber sérieusement pour gratter le fond. Les courants ne donnent rien, les amortis non plus. A croire que la rivière est désertée par les truites, nous trouvons un affluent, l'Alat (prononcer l'Alatte), qui ne donnera rien non plus. L'après-midi égrenne ses heures lentement.
J'arrive dans un petit bourg ou le ruisseau se rétrécit, et j'aperçois au loin le mont Vallier encore bien enneigé. Tout de suite cela fait tilt dans ma tête ; eau turquoise et sommet enneigé = truites à la gueule cousue. Cela commence bien mal, premier après-midi de pêche et une douille, cela est-il prémonitoire ?
Il y a quelques années j'ai déjà vécu cette expérience dans le puy de dôme, la pêche avait été désastreuse, seule la dernière journée avait sauver les meubles.
Le lendemain, nous adaptons une autre stratégie. Nous allons pêcher les ruisseaux plus en piémont dont la source se situe sur les versants sud. Nous choisissons de pêcher l'Arbas. Première impression, les eaux sont maigres, voire très maigres. La rivière n'est en fait pêchable que sur certains secteurs un peu plus torrentueux. Mais c'est la dessus que je ferais mes premières farios pyrénéennes. De bien modestes truites, mais c'est mieux que le capot de la veille.
Je retrouve mon pote M. qui n' a rien pris. Il est en proie a des problèmes de coulissement de fil sur sa FI. Il ne peut pêcher que les courants qui sont assez forts et qui peuvent entraîner le fil sous les berges creuses. Malheureusement, sur ce type de ruisseau et au vu de la clarté de l'eau, les truites nous repèrent de loin et on vite fait de se camoufler avant que l'on puisse les apercevoir.
L'après-midi, nous trouvons un confluent qui ressemble plus a l'idée que j'ai d'un torrent de montagne. Malheureusement au bout d'une demi heure, M . a de sérieux problèmes avec sa FI. On se rend d'urgence chez le détaillant de la région. Malheureusement celui-ci ne peut réparer sa canne immédiatement. Mais cela faisait bien longtemps qu'il avait l'idée de changer sa FI. Il opte donc pour la Manoise, de fabrication entièrement artisanale (une canne charmeuse de truites). Il a fait le bon choix, l'avenir nous le confirmera. Nous en profitons pour glaner de bons renseignements. La saison a 1 mois de retard, il faut donc oublier la pêche sur le Salat, le Ribeiro, le Garbet et autre. Le Ger donne de bons résultats, le Lez et ses affluents aussi. Après tout ces déboires, la journée de pêche est plus qu'entamée.
Le soir après un rapide dîner, nous décidons de pêcher le Salat quelques kilomètres en aval, a sa confluence avec L'Arac. La rivière est large, nous tentons notre chance à la cuillère. Les eaux sont très limpides, on distingue la cuillère dans plus de 2 mètres d'eau. De plus l'eau est toujours aussi turquoise, on dirait pêcher dans du canard WC.
Nous ne prendrons rien. Juste une photo d'une belle couleuvre vipérine, qui n'a pas bougé de son rocher tout le temps que nous ayons pêcher.
Troisième jour, direction le Ger. L'eau est cristalline, mais apparemment exempte d'eau de fonte des neiges. Nous réussissons a prendre quelques truites, l'approche des postes est primordial. Une approche qui manque de discrétion c'est la coulée qui est fichue.Et ce jour là, mon genou me fait bien souffrir, j'ai des appuis pas très stables, et souvent je me rattrape comme je peux. Autant dire que pour la discrétion, c'est un zéro pointé. Je ferais peu de photos de truites (durant tout le séjour d'ailleurs) elles m'ont semblé particulièrement fragiles et je les remettais dans leur élément le plus rapidement possible. L'après-midi, nous le passons encore sur le Ger. M. y fera une très belle pêche, maintenant c'est à mon tour d'avoir des soucis avec ma FI. J'ai une entretoise qui se balade dans le scion, parfois le fil ne coulisse plus du tout. C'est énervant, d'autant plus que je perds encore mes appuis et prend une bonne gamelle. D'ailleurs cela mettra fin à la partie de pêche.
Quatrième jour. Nous nous dirigeons sur le Lez, et nous trouvons un de ses affluents la Bouigane. Après ¼ h de pêche je comprends que ma FI n'est plus du tout opérationnelle, c'est donc a la cuillère que je vais tenter les truites. Malgré le peignage méthodique de tous les postes, je ne prendrais rien. Il me semble qu'un confrère est passé avant nous, et sur ce type de ruisseau, cela ne pardonne pas. Nous pouvons observer quand même quelque truites,M. leur présente sa teigne au ras du nez, mais elles dédaignent son appât. Le midi, le repas au bord de l'eau nous permet d'observer une truite sur un plat en train de gober ce qui dérive. Mais en désirant m'approcher un peu, elle me repère et file comme une fusée dans sa cache, j'étais pourtant à une quinzaine de mètres. Cela vous donne une idée sur la difficulté de pêcher au toc sous la canne. L’après-midi, nous pêchons le Lez, le parcours est sauvage a souhait, les eaux toujours cristalline. Je ferais monter 2 truites en même temps sur ma cuillère. Les autres je les verrais dans des endroits insolites, là ou ne chercherait pas une truite justement. Et bien évidemment ce sont de très belles truites que l'on fait fuir. M. s'en tire beaucoup mieux au toc. Les paysages somptueux compense ma déception de ne rien prendre. Et la partie de pêche se finit un peu plus tôt que prévue, un orage éclate au dessus de nos têtes. Je trouve refuge sous un pont, ces instants de repos me permettent de soulager mon genou.
Cinquième et dernier jour. Nous allons pêcher le Destours, affluent du Salat, un ruisseau typique de montagne. M. me prête sa seconde FI qu'il a fait réparer. Nous pêchons un ruisseau très encaissé, l'eau y est d'une pureté exceptionnelle, j'ai l'impression de pêcher dans du Volvic. Malgré son étroitesse, le ruisseau offre des trous assez profond. Encore une fois c'est du sport, il est parfois impossible de le remonter en cuissardes, il faut alors sortir de ce gouffre et redescendre plus bas. M. remonte beaucoup plus haut pour pêcher en redescendant. Je pêche en remontant, et même si je fais fuir quelques truites, je fais une pêche honorable. Bien que l'eau de fonte des neiges sévisse encore, les truites semblent plus actives sur ce ruisseau. Par contre elles ne pardonnent aucune erreur de présentation, il faut avoir un très bon bagage technique pour réussir sur ces rivières.
En remontant du ruisseau le midi, nous sommes accablés par la chaleur. Mais sur le flanc de la montagne, nous trouvons des centaines de fraises des bois. Il n'en fallait pas plus pour nous régaler, et d'en ramasser pour agrémenter le dessert.
L'après-midi nous poursuivons sur ce ruisseau, jusqu'à sa limite amont qui est impêchable, l'eau y cascade de rochers en rochers dans un tumulte vraiment assourdissant.
L'orage nous chasse encore, et c'est ainsi que s'achève ce séjour.