Voici comme promis le récit de mon séjour de pêche en basse Normandie.Nous avons pêché dans 4 départements, car nous logions a Champ du Boult qui se situe à la frontière de ces 4 départements et nous permettait d’éviter de trop longs déplacements et de gagner ainsi en temps de pêche.
Jour 1 : Après environ 2h de route, il est encore trop tôt pour arriver au gîte, j'avais prévu de nous arrêter près de Landivy en Mayenne afin de pêcher la Futaie. Arrivé au bord de la rivière, je constate qu'elle est assez teintée, certainement un orage nocturne.
Mais le niveau est bon et semble plutôt à la baisse. Montage des FI, première coulée et bim, première truite. Ça me gonfle le moral comme pas possible, malheureusement c'est de courte durée. Pendant les 2 heures suivantes, nous n'allons plus prendre de poissons (excepté un goujon gras comme pas deux que je prends en plein courant).
Puis les truites se réveillent enfin, et les prises s’enchaînent, mais il faut aller les chercher, elles ont un œil à la fenêtre et ne se tiennent pas en plein courant. Nous en prendrons 7 ou 8 chacun, ce qui est pas mal pour 3h de pêche.
Mais il est temps de gagner le gîte et de poser nos bagages et de nous restaurer.
Après avoir ingurgité de bonnes andouillettes au BBQ, nous optons pour la rivière la plus proche du gîte (environ 1km), la Dathée.
L'eau y est cristalline, les truites nous voient de très loin même en pêchant de l'aval vers l'amont. A force de remonter cette rivière, nous tombons sur un tributaire très ombragé. Nous décidons aussitôt de le pêcher, il sera plus facile de s'y camoufler que dans la prairie qui borde la Dathée. Là les prises s’enchaînent rapidement autant que les décrochées, essentiellement des petites truites, nous arrêtons rapidement de pêcher ce ruisseau pépinière.
Pour le coup du soir, nous choisissons la Virène, affluent de la Vire à Vire.
La rivière est très ombragée, vive et les postes sont nombreux. Il nous faut être discret, car l'eau est assez claire. Mais la pêche est bonne, les truites sont coopératives et sortent facilement de leur abris pour venir saisir la teigne. Nous prendrons 6 à 7 truites chacun.
Jour 2 : Le lendemain matin, le temps est moins clément que la veille, et un vent soutenu de nord ouest s'est levé. Nous allons pêcher la Virène à nouveau, mais plus en amont que la veille. Ce fût une bien mauvaise idée, c'est un chalk stream normand typique, autant dire que pour y pêcher au toc c'est loin d'être idéal. Nous nous rabattons sur un tributaire qui semble prometteur pour le toc, marmites, blocs rocheux et racines d'arbres immergées, tout ça dans une eau vive... ça sent la truite à plein nez. Je suis un peu réticent au vu des premières prises, ce sont des truitelles prises en plein courant. Je crains d'être encore tombé sur un ruisseau pépinière, mais bien vite la taille augment sensiblement, et des truites à la magnifique livrée viennent récompenser nos efforts pour se camoufler et pouvoir les surprendre. Le ruisseau est splendide et n'a rien à envier aux ruisseaux de montagne. En tout nous sortirons une quinzaine de truites chacun sur ce joyaux très certainement méconnu des pêcheurs locaux.
L'après-midi, nous nous dirigeons sur la Sée en aval de Sourdeval. Là également la rivière est splendide et s'écoule au milieu de gorges qui en impressionneraient plus d'un. Très vite les premières prises arrivent, en plein courant et plutôt en fin de coulée, mais ils s'agit de tacons. C'est une rivière classée à migrateurs et ils n'est pas étonnant de prendre ces jeunes saumons. Nous avons beau essayer toutes les caches pour y débusquer une truite, rien n'y fait, les tacons sont les plus prompts à se saisir de notre appât. Je ferais quand même succomber une belle arc en ciel, rescapée du déversement de l'ouverture, elle s'est bien défendue la bougresse.
Une truitelle viendra récompenser ma pugnacité, mais nous décidons assez vite d'arrêter, car après la prise d'une dizaine de tacons pour seulement une truitelle, il nous paraît évident qu'ils faut cesser de risquer d’abîmer ces poissons plein de vigueur.
Jour 3 : L'Egrenne dans l'Orne sera notre fil rouge du jour. Après une première demi-heure timide, je prends enfin une première truite en fin de courant. Elle n'est pas énorme mais était en activité. Espérons que sa mère et sa grand-mère soient de sortie. Sur le reste du parcours, il nous faut batailler et insister pour les capturer. Il semble que les éclosions de mouche de mai focalise toutes leurs attentions.
Nous arrivons sur un secteur d'environ 200m de radier sans interruption, j'allais délaisser ce secteur, car au toc, il n' y a rien de plaisant a faire des coulées sur ce genre de poste. Mais mon pote remarque un gobage et tente sa chance, bim, la truite se laisse séduire par la teigne. Je m'y mets à mon tour et bim, même résultats. Nous en prendrons 5 chacun sur ce bout de 200m, toutes postées en plein courant dans 15 cm d'eau. Le potentiel de cette rivière est surprenant puisque nous y prendrons environ 15 truites chacun. D'ailleurs la fédération annonce une densité d'une truite au mètre linéaire de rivière. Ce qui est fort probable au vu du nombres de prises que nous ayons faits, bien qu'elles soient très concentrées sur les mouches de mai. A la fin de ce parcours nous nous dirigeons quelques kilomètres en aval, et nous nous rabattons sur un tributaire qui ressemble assez à celui de la veille en terme de profil.
L'approche est discrète car le ruisseau est très peu large et l'eau particulièrement claire. Nous aurons tôt fait d' y prendre une dizaine de truites chacun, malheureusement des petites bien vite remises à l'eau et assez décrochées avant même d'avoir atteint notre main. L'incroyable richesse de l'Egrenne provient aussi de ces ruisseaux pépinières ou les truitelles trouvent un milieu très favorable pour y grandir.
Jour 1 : Après environ 2h de route, il est encore trop tôt pour arriver au gîte, j'avais prévu de nous arrêter près de Landivy en Mayenne afin de pêcher la Futaie. Arrivé au bord de la rivière, je constate qu'elle est assez teintée, certainement un orage nocturne.
Mais le niveau est bon et semble plutôt à la baisse. Montage des FI, première coulée et bim, première truite. Ça me gonfle le moral comme pas possible, malheureusement c'est de courte durée. Pendant les 2 heures suivantes, nous n'allons plus prendre de poissons (excepté un goujon gras comme pas deux que je prends en plein courant).
Puis les truites se réveillent enfin, et les prises s’enchaînent, mais il faut aller les chercher, elles ont un œil à la fenêtre et ne se tiennent pas en plein courant. Nous en prendrons 7 ou 8 chacun, ce qui est pas mal pour 3h de pêche.
Mais il est temps de gagner le gîte et de poser nos bagages et de nous restaurer.
Après avoir ingurgité de bonnes andouillettes au BBQ, nous optons pour la rivière la plus proche du gîte (environ 1km), la Dathée.
L'eau y est cristalline, les truites nous voient de très loin même en pêchant de l'aval vers l'amont. A force de remonter cette rivière, nous tombons sur un tributaire très ombragé. Nous décidons aussitôt de le pêcher, il sera plus facile de s'y camoufler que dans la prairie qui borde la Dathée. Là les prises s’enchaînent rapidement autant que les décrochées, essentiellement des petites truites, nous arrêtons rapidement de pêcher ce ruisseau pépinière.
Pour le coup du soir, nous choisissons la Virène, affluent de la Vire à Vire.
La rivière est très ombragée, vive et les postes sont nombreux. Il nous faut être discret, car l'eau est assez claire. Mais la pêche est bonne, les truites sont coopératives et sortent facilement de leur abris pour venir saisir la teigne. Nous prendrons 6 à 7 truites chacun.
Jour 2 : Le lendemain matin, le temps est moins clément que la veille, et un vent soutenu de nord ouest s'est levé. Nous allons pêcher la Virène à nouveau, mais plus en amont que la veille. Ce fût une bien mauvaise idée, c'est un chalk stream normand typique, autant dire que pour y pêcher au toc c'est loin d'être idéal. Nous nous rabattons sur un tributaire qui semble prometteur pour le toc, marmites, blocs rocheux et racines d'arbres immergées, tout ça dans une eau vive... ça sent la truite à plein nez. Je suis un peu réticent au vu des premières prises, ce sont des truitelles prises en plein courant. Je crains d'être encore tombé sur un ruisseau pépinière, mais bien vite la taille augment sensiblement, et des truites à la magnifique livrée viennent récompenser nos efforts pour se camoufler et pouvoir les surprendre. Le ruisseau est splendide et n'a rien à envier aux ruisseaux de montagne. En tout nous sortirons une quinzaine de truites chacun sur ce joyaux très certainement méconnu des pêcheurs locaux.
L'après-midi, nous nous dirigeons sur la Sée en aval de Sourdeval. Là également la rivière est splendide et s'écoule au milieu de gorges qui en impressionneraient plus d'un. Très vite les premières prises arrivent, en plein courant et plutôt en fin de coulée, mais ils s'agit de tacons. C'est une rivière classée à migrateurs et ils n'est pas étonnant de prendre ces jeunes saumons. Nous avons beau essayer toutes les caches pour y débusquer une truite, rien n'y fait, les tacons sont les plus prompts à se saisir de notre appât. Je ferais quand même succomber une belle arc en ciel, rescapée du déversement de l'ouverture, elle s'est bien défendue la bougresse.
Une truitelle viendra récompenser ma pugnacité, mais nous décidons assez vite d'arrêter, car après la prise d'une dizaine de tacons pour seulement une truitelle, il nous paraît évident qu'ils faut cesser de risquer d’abîmer ces poissons plein de vigueur.
Jour 3 : L'Egrenne dans l'Orne sera notre fil rouge du jour. Après une première demi-heure timide, je prends enfin une première truite en fin de courant. Elle n'est pas énorme mais était en activité. Espérons que sa mère et sa grand-mère soient de sortie. Sur le reste du parcours, il nous faut batailler et insister pour les capturer. Il semble que les éclosions de mouche de mai focalise toutes leurs attentions.
Nous arrivons sur un secteur d'environ 200m de radier sans interruption, j'allais délaisser ce secteur, car au toc, il n' y a rien de plaisant a faire des coulées sur ce genre de poste. Mais mon pote remarque un gobage et tente sa chance, bim, la truite se laisse séduire par la teigne. Je m'y mets à mon tour et bim, même résultats. Nous en prendrons 5 chacun sur ce bout de 200m, toutes postées en plein courant dans 15 cm d'eau. Le potentiel de cette rivière est surprenant puisque nous y prendrons environ 15 truites chacun. D'ailleurs la fédération annonce une densité d'une truite au mètre linéaire de rivière. Ce qui est fort probable au vu du nombres de prises que nous ayons faits, bien qu'elles soient très concentrées sur les mouches de mai. A la fin de ce parcours nous nous dirigeons quelques kilomètres en aval, et nous nous rabattons sur un tributaire qui ressemble assez à celui de la veille en terme de profil.
L'approche est discrète car le ruisseau est très peu large et l'eau particulièrement claire. Nous aurons tôt fait d' y prendre une dizaine de truites chacun, malheureusement des petites bien vite remises à l'eau et assez décrochées avant même d'avoir atteint notre main. L'incroyable richesse de l'Egrenne provient aussi de ces ruisseaux pépinières ou les truitelles trouvent un milieu très favorable pour y grandir.