La pêche à la surprise
Je dédie cet article à notre ami Feddy, pêcheur bourguignon éclectique et émérite, et amuseur public.
- Introduction
La pêche à la surprise appelée aussi pêche à la volante est une pêche ancestrale, sans doute la plus ancienne qui fut pratiquée par l'homme. Souvent délaissée parce que jugée trop simple, elle mérite d'être mieux connue.
Elle consiste à présenter, comme une surprise, un insecte ou un fruit que le poisson gobera.
C'est donc une pêche essentiellement itinérante, à rôder.
Si la technique est simple, elle requiert de la part du pêcheur beaucoup de discrétion et d'habileté.
- Les lieux de pêche
Les pêcheurs à la surprise ont une préférence pour les cours d'eau étroits, ruisseaux et petites rivières. Mais on peut la pratiquer dans des cours d'eau plus larges si la configuration s'y prête et en choisissant le matériel adéquat.
Le courant peut être faible ou rapide, mais sans atteindre la violence des torrents. On pêchera évidemment à proximité des postes des poissons : herbiers, branches immergées, bordures des remous, contre-courants et autres lieux de prédilection des poissons qui constituent les postes classiques.
Un cours d'eau bordé de végétation : arbres, arbustes, buissons, hautes plantes aquatiques de bordure, sera idéal pour vous camoufler.
La pêche à la surprise peut également se pratiquer en l'absence de courant, en eau close. Il suffit de laisser tomber derrière le poisson repéré, jamais devant, l'appât dont le bruit de la chute l'alertera et le fera se retourner pour le gober.
- Les poissons visés
Tous les poissons gobeurs et amateurs d'insectes ou de fruits : de la modeste ablette à la noble truite, en passant par la vandoise, le chevesne, le gardon, le black-bass et pourquoi pas la perche, le rotengle, l'omble, l'ombre...
- Les appâts
Leur taille devra évidemment être adaptée à la taille du poisson convoité.
Les insectes vivants sont les appâts les plus utilisés. S'ils sont présents naturellement sur le cours d'eau et qu'ils constituent la nourriture habituelle des poissons, ils seront redoutables et vous pourrez les ramasser sur place.
La sauterelle est le plus courant. On en trouve facilement et de tailles et de couleurs différentes permettant de tenter toutes sortes de poissons.
D'autres insectes, aquatiques, terrestres ou volants sont également efficaces : fourmi, fourmi volante, grillon, hanneton, cloporte, criquet, doryphore... et bien sûr toutes les mouches.
N'hésitez pas non plus à essayer l'asticot ou la teigne et d'autres larves.
On peut aussi utiliser des fruits pour les poissons qui en sont friands, comme la cerise pour le chevesne, mais aussi le raisin ou les mûres...
Vous manquez d'appâts ? Pourquoi ne pas essayer les appâts artificiels imitatifs, y compris les mouches artificielles des moucheurs ? Veillez à la ressemblance de ces leurres avec les insectes présents sur le cours d'eau.
- Le matériel
Il est très rudimentaire. Une simple canne au coup, une longueur de fil de nylon munie d'un hameçon sans même un bas de ligne et vous voila équipé.
La canne avec laquelle vous allez parcourir les rives et que vous aurez en main en permanence devra être légère. Pour un cours d'eau modeste, une longueur de 4 m fera l'affaire. Vous pourrez augmenter cette longueur en fonction de votre cours d'eau. Une canne un peu longue vous permettra de vous éloigner un peu de la rive pour gagner en discrétion.
Certains pêcheurs en grande rivière n'hésitent pas à utiliser une canne à anneaux équipée d'un moulinet. Si vous optez pour ce type de matériel, choisissez-le très léger.
La ligne en un seul morceau sera constituée d'un nylon d'élasticité la plus faible possible pour un ferrage rapide et efficace. Son diamètre choisi du 14 au 18/100e vous permet de vous adapter à toutes les tailles de poissons. Au-delà vous perdrez en discrétion, en deçà, vous risquez de casser sur un beau poisson.
La taille de l'appât conditionne celle de l'hameçon. Les insectes étant fragiles, choisissez-le fin de fer avec une hampe assez longue pour bien maintenir votre insecte. Autant que possible, toujours par souci de discrétion, optez pour une couleur d'hameçon adaptée à celle de l'appât.
- Période de pêche et bons moments
La pêche à la surprise se pratique aux beaux jours, durant la période d'éclosion des insectes que vous utilisez comme appâts.
Un bon moment est la période qui précède un orage lorsque le temps est lourd et sans vent ou presque.
Les fins d'après-midi par temps chaud, quand les insectes tombent à la surface de l'eau, sont aussi des moments très favorables.
Plus généralement, lorsque vous voyez les poissons gober en surface, n'hésitez pas, tentez de pêcher à la surprise !
- L'action de pêche.
Après une approche extrêmement discrète, parfois le dos courbé ou accroupi pour vous dissimuler derrière la végétation, tentez de repérer les poissons sur leurs postes ou leurs gobages ; puis lancez votre ligne suffisamment en amont de votre poisson ou de son gobage et suffisamment en douceur pour qu'il ne voie pas l'impact de l'appât à la surface. C'est le passage de ce dernier à proximité du poisson qui déclenchera l'attaque par effet de surprise.
Si les poissons ne sont pas visibles, c'est la connaissance et la lecture de votre cours d'eau et votre sens de l'eau qui vous guideront sur les lieux à prospecter et les endroits où poser et faire évoluer votre appât.
Lorsque votre appât est posé soyez très vigilant ! L'attaque peut se produire à tout moment, y compris par un poisson que vous n'avez pas vu.
Elle peut être très vive ou au contraire hésitante. Il vous faudra alors un bon coup d'œil et du réflexe, pour ferrer au bon moment, lorsque le poisson vient d'engamer. Trop tôt, vous ôtez votre appât de la bouche du poisson ; trop tard, votre appât risque d'être recraché. Dans les deux cas, c'est un raté.
Votre progression sur la rive doit s'effectuer de l'aval vers l'amont afin de pêcher où les poissons ont peu de chance d'avoir été alertés de votre présence par la dérive de votre ligne.
La pêche à la surprise appelée aussi pêche à la volante est une pêche ancestrale, sans doute la plus ancienne qui fut pratiquée par l'homme. Souvent délaissée parce que jugée trop simple, elle mérite d'être mieux connue.
Elle consiste à présenter, comme une surprise, un insecte ou un fruit que le poisson gobera.
C'est donc une pêche essentiellement itinérante, à rôder.
Si la technique est simple, elle requiert de la part du pêcheur beaucoup de discrétion et d'habileté.
- Les lieux de pêche
Les pêcheurs à la surprise ont une préférence pour les cours d'eau étroits, ruisseaux et petites rivières. Mais on peut la pratiquer dans des cours d'eau plus larges si la configuration s'y prête et en choisissant le matériel adéquat.
Le courant peut être faible ou rapide, mais sans atteindre la violence des torrents. On pêchera évidemment à proximité des postes des poissons : herbiers, branches immergées, bordures des remous, contre-courants et autres lieux de prédilection des poissons qui constituent les postes classiques.
Un cours d'eau bordé de végétation : arbres, arbustes, buissons, hautes plantes aquatiques de bordure, sera idéal pour vous camoufler.
La pêche à la surprise peut également se pratiquer en l'absence de courant, en eau close. Il suffit de laisser tomber derrière le poisson repéré, jamais devant, l'appât dont le bruit de la chute l'alertera et le fera se retourner pour le gober.
- Les poissons visés
Tous les poissons gobeurs et amateurs d'insectes ou de fruits : de la modeste ablette à la noble truite, en passant par la vandoise, le chevesne, le gardon, le black-bass et pourquoi pas la perche, le rotengle, l'omble, l'ombre...
- Les appâts
Leur taille devra évidemment être adaptée à la taille du poisson convoité.
Les insectes vivants sont les appâts les plus utilisés. S'ils sont présents naturellement sur le cours d'eau et qu'ils constituent la nourriture habituelle des poissons, ils seront redoutables et vous pourrez les ramasser sur place.
La sauterelle est le plus courant. On en trouve facilement et de tailles et de couleurs différentes permettant de tenter toutes sortes de poissons.
D'autres insectes, aquatiques, terrestres ou volants sont également efficaces : fourmi, fourmi volante, grillon, hanneton, cloporte, criquet, doryphore... et bien sûr toutes les mouches.
N'hésitez pas non plus à essayer l'asticot ou la teigne et d'autres larves.
On peut aussi utiliser des fruits pour les poissons qui en sont friands, comme la cerise pour le chevesne, mais aussi le raisin ou les mûres...
Vous manquez d'appâts ? Pourquoi ne pas essayer les appâts artificiels imitatifs, y compris les mouches artificielles des moucheurs ? Veillez à la ressemblance de ces leurres avec les insectes présents sur le cours d'eau.
- Le matériel
Il est très rudimentaire. Une simple canne au coup, une longueur de fil de nylon munie d'un hameçon sans même un bas de ligne et vous voila équipé.
La canne avec laquelle vous allez parcourir les rives et que vous aurez en main en permanence devra être légère. Pour un cours d'eau modeste, une longueur de 4 m fera l'affaire. Vous pourrez augmenter cette longueur en fonction de votre cours d'eau. Une canne un peu longue vous permettra de vous éloigner un peu de la rive pour gagner en discrétion.
Certains pêcheurs en grande rivière n'hésitent pas à utiliser une canne à anneaux équipée d'un moulinet. Si vous optez pour ce type de matériel, choisissez-le très léger.
La ligne en un seul morceau sera constituée d'un nylon d'élasticité la plus faible possible pour un ferrage rapide et efficace. Son diamètre choisi du 14 au 18/100e vous permet de vous adapter à toutes les tailles de poissons. Au-delà vous perdrez en discrétion, en deçà, vous risquez de casser sur un beau poisson.
La taille de l'appât conditionne celle de l'hameçon. Les insectes étant fragiles, choisissez-le fin de fer avec une hampe assez longue pour bien maintenir votre insecte. Autant que possible, toujours par souci de discrétion, optez pour une couleur d'hameçon adaptée à celle de l'appât.
- Période de pêche et bons moments
La pêche à la surprise se pratique aux beaux jours, durant la période d'éclosion des insectes que vous utilisez comme appâts.
Un bon moment est la période qui précède un orage lorsque le temps est lourd et sans vent ou presque.
Les fins d'après-midi par temps chaud, quand les insectes tombent à la surface de l'eau, sont aussi des moments très favorables.
Plus généralement, lorsque vous voyez les poissons gober en surface, n'hésitez pas, tentez de pêcher à la surprise !
- L'action de pêche.
Après une approche extrêmement discrète, parfois le dos courbé ou accroupi pour vous dissimuler derrière la végétation, tentez de repérer les poissons sur leurs postes ou leurs gobages ; puis lancez votre ligne suffisamment en amont de votre poisson ou de son gobage et suffisamment en douceur pour qu'il ne voie pas l'impact de l'appât à la surface. C'est le passage de ce dernier à proximité du poisson qui déclenchera l'attaque par effet de surprise.
Si les poissons ne sont pas visibles, c'est la connaissance et la lecture de votre cours d'eau et votre sens de l'eau qui vous guideront sur les lieux à prospecter et les endroits où poser et faire évoluer votre appât.
Lorsque votre appât est posé soyez très vigilant ! L'attaque peut se produire à tout moment, y compris par un poisson que vous n'avez pas vu.
Elle peut être très vive ou au contraire hésitante. Il vous faudra alors un bon coup d'œil et du réflexe, pour ferrer au bon moment, lorsque le poisson vient d'engamer. Trop tôt, vous ôtez votre appât de la bouche du poisson ; trop tard, votre appât risque d'être recraché. Dans les deux cas, c'est un raté.
Votre progression sur la rive doit s'effectuer de l'aval vers l'amont afin de pêcher où les poissons ont peu de chance d'avoir été alertés de votre présence par la dérive de votre ligne.
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Dernière édition par Lazhetaer le Jeu 25 Oct 2012 - 0:55, édité 1 fois